La géothermie était connue il y a 3000 ans avant notre ère par les Étrusques qui fréquentaient les sources d'eau chaudes.
Les romains améliorèrent le système des bains chauds et cette habitude fut adoptée chez les turcs et en Islande.
Dès le Moyen Âge en France on utilisa cette énergie : dans le Cantal le village de Chaudes-Aigues possédait une source sortant à 82°C, la plus chaude d'Europe, nommée la source du Par.
Ainsi en 1332, au xive siècle, les habitants installèrent un réseau de canalisation (en bois) pour chauffer les maisons.
En 1818, au xixe siècle, François de Larderelle un entrepreneur français installa à Montecerboli en Italie une usine utilisant les sources d'eau chaude pour récupérer de l'acide borique (le Duc de Toscane renomma la ville Larderello en son honneur)
En 1960 une cinquantaine de champs "à haute énergie" furent construits dans le monde pour produire de l'électricité.
En 1969 à Melun la technique du doublet fut mise au point : l'eau chaude était puisée dans l'aquifère du Dogger18 et réinsérée en profondeur après utilisation.
C'est alors qu'en 1970, la crise pétrolière relança l'intérêt pour la géothermie.
Trois types de géothermie peuvent être distngués : faible énergie (température <90°C), moyenne énergie (> 90°C), haute énergie (>100°C)
la température augmente de 1 °C tous les 30 m de profondeur. Mais dans les régions volcaniques où des intrusions de magma peuvent se produire, le réchauffement peut aller jusqu'à 100° par 100m
L'eau de pluie s'infiltre dans les roches jusqu'à rejoindre une nappe aquifère, qui peut la chauffer à des températures allant de 150 à 350 °C.
L'eau chaude est pompée, perd de sa pression et se transforme en vapeur. celle-ci fait tourner une turbine qui est couplée à un alternateur qui produit du courant alternatif. L'eau refroidie est ensuite reinjectée dans la nappe aquifère à environ 1500 m du point d'extraction (boucle géothermale).
L'eau provenant de l'aquifère contient des sels et des minéraux qui la rendent très corosive. Ainsi, pour alimenter un réseau de chauffage urbain par exemple, elle est utilisée en circuit primaire et chauffe de l'eau douce avant d'être réinsérée dans l'aquifère
Entre 1981 et 1986 plus de 70 centrales géothermiques à basse énergie (température entre 55 et 85 °C) furent construites en Ile-de-France exploitant l'aquifère du Dogger entre 1 600 et 2 000 m de profondeur et une trentaine en Aquitaine, essentiellement pour le chauffage urbain.
Aux Antilles, en Guadeloupe, le site de Bouillante fut mis en service en 1986 pour produire de l'électricité grâce au volcan de La Soufrière et à la géothermie.
Mais en 1986 le prix du pétrole chuta rendant la géothermie moins attractive . De plus et il fut mis en évidence une grande corrosivité de l'eau du Dogger.
Cependant, la filière fut soutenue politiquement et aucune centrale géothermique ne fut fermée
A l'étranger, le Kenya exploita la grande faille du Rift pour devenir le principal fournisseur de la région en électricité. Le Costa Rica exploita une géothermie à moyenne énergie et la Suède une géothermie à très basse énergie.
En 2007 le Grenelle de l'Environnement décida de multiplier par 6 la production de la géothermie en France.
Aujourd'hui, 350 000 logements en région parisienne sont déjà alimentés en eau chaude grâce à cette énergie.