Tout le monde à la campagne sait que pour conserver des plantes fragiles pendant l'hiver, la solution la plus simple est de les mettre en serre (ou dans un tunnel, qui fonctionne selon les mêmes principes).
Le moindre rayon de soleil est capté, la chaleur s'accumule à l'intérieur et l'été tout est ouvert pour laisser refroidir le dispositif.
Au niveau planétaire il est impossible d'aérer. Plus il y a de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, plus le confinement est important et plus le réchauffement augmente.
Quelle est donc la solution ? Tout faire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), en particulier remplacer le plus possible les sources d'énergie polluantes par d'autres qui le sont moins.
Les scientifiques ne sont pas unanimes quant aux stratégies proposées, mais les principes restent les mêmes : il faut réduire voire supprimer tout ce qui consomme abusivement des énergies fossiles et réduire les émissions de GES.
Les possibilités sont nombreuses : l'obsolescence programmée doit être combattue et les consommateurs ont un grand rôle à jouer par leurs achats ciblés (faut il absolument changer son smartphone chaque année et jeter l'ancien ? etc.).
Après la deuxième guerre mondiale, les États‑Unis ont tellement mécanisé leur agriculture et utilisé d'engrais chimiques qu'ils étaient en sur‑production agricole. Ils ont mis en place une stratégie d'exportation pour écouler leur surplus de biomasse en Europe. Aujourd'hui le Brésil fait la même chose avec le Soja. Si ces productions à prix bradés n'étaient pas achetées ces pays seraient plus attentifs à ne plus gâcher de l'énergie
Et si la production agricole choisissait avant tout la qualité ? en développant l'agroécologie, en réduisant drastiquement les engrais chimiques (moins de N2O) et en pratiquant le zéro‑labour (un sol labouré ne réfléchit pas les IR de la même façon qu'un autre recouvert de végétation, en réduisant l'élevage (moins de NH4). Le vin de Bourgogne est il moins bon quand les vignes sont désherbées mécaniquement plutôt qu'avec des herbicides ?
Concernant l'industrie et le transport, n'est il pas possible de réduire les déplacements inutiles (moins de pétrole) et de remplaçer le charbon et le gaz naturel par des énergies non-carbonnées (moins de CO2 émis) pour produire de l'électricité.
Ce n'est pas de la décroissance mais seulement une production et une consommation raisonnées et responsables vis à vis des générations futures. Evidemment tout cela demande beaucoup d'efforts et de capacités de dialogue et d'adaptation pour changer les mentalités : derrière ces réformes il y a des hommes et des femmes qui doivent travailler pour vivre ! Mais si ce n'est pas fait cela se traduira par des inondations, des déserts, des migrations et certainement des guerres.
Par ailleurs la biodiversité est une assurance quant à la capacité d'adaptation de la nature à de nouvelles conditions environnementales. Il faut donc préférer la replantation des haies au fil barbelé et de tailli‑sous‑futaie de feuillus aux peuplements purs en conifères.
Enfin, remplacer les prairies en friche par de la forêt pour récupérer le plus possible de CO2 de l'atmosphère. Ca ne suffira pas pour enlever tout le gaz carbonique de l'atmosphère, mais ça donnera du temps à la science pour trouver de nouveaux procédés.