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Histoire

De Tesgone à Montreuillon

Sur les chemins de Compostelle

coquille Compostelle


Un prieuré, une maison-Dieu, une église dédicacée à St‑Jacques, des communautés ... des tavernes :
Une étape sur le chemin de St-Jacques de Compostelle !


 

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L'abbaye de Cluny

Le 11 septembre 910, Guillaume Ier dit "le pieux", Duc d'Aquitaine et Comte d'Auvergne, du Velay, de Mâcon et de Bourges céda un terrain à une douzaine de moines bénédictains vivant sous la règle de St-Augustin et créa l'abbaye de Cluny.

Avec le temps l'Institution bourguignone située en limite de régions de droit germanique et romain, à la frontière linguistique entre la langue d'oc et d'oïl, ne dépendant d'aucun souverain si ce n'est le pape, avec un millier d'abbayes-filles devint l'une des plus prestigieuses de l'occident.

Elle bénéficia de l'action de 4 premiers abbés exceptionnels :

  • Odon (927-942),
  • Mayeul (954-994),
  • Odilon 994-1049)
  • et Hughes (1049-1109).

Après l'épisode peu glorieux de l'indigne abbé Pons, excommunié en 1122, Le dernier des grands abbés, Pierre de Monboissier mort en 1156 ne put empêcher la lente et confortable sclérose qui sera dénoncée par St-Bernard de Claivaux.

Leurs successeurs furent plus politiques que religieux (famille de Guise, Armand du Plessis, cardinal de Richelieu, prince de Conti, ...)

En 1757 Le dernier abbé avant la Révolution, D. de La Rochefoucault mit en place "l'étroite observance" mais en 1790 les communautés religieuses furent dissoutes, les moines expulsés, les biens confisqués, le mobilier, les tombeaux et mausolés détruits par les révolutionnaires.

En 1798 l'église abbatiale fut elle même démolie. .

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La Mezquita de Cordoue

Encore appelée Mezquita de Córdoba ou sous le nom officiel actuel de Catedral de Nuestra Señora de la Asunción

Ancien lieu de culte druidique, les romains y construisirent un temple dédié à Janus dieu à double visage représentant le changement, gardien des passages et des traditions.

Il fut remplacé en 584 par une basilique chrétienne entre le ive et le viiie siècle du temps de la monarchie wisigoth sous le nom de San Vicente mártir (en l'honneur de San Vicente de Zaragoza).

La conquête arabe débuta en 711. En 714 un accord avec les wisigoth aboutit à un partage de l'édifice.

En 756, Abd al-Rahman bin Mu'âwiya qui deviendra le roi Abd al-Rahman 1er (756-788) s'enfuit de Damas où toute sa famille fut assassinée par les Abbassides. Il fonda un califa Ommeyyade à Cordoue. En 786, il racheta leur partie aux wisigoth pour en faire une mosquée fastueuse plus belle que celle de Bagdad ou Damas. En contre-partie les chrétiens purent construire de nouvelles églises. C'était un temps d'épanouissement culturel

850 colonnes, des pierres de taille et des chapiteaux paléochrétiens de l'église wisigoth San Vicente furent récupérés pour construire la Mezquita. C'est aujourd'hui un quadrilatère de 180 sur 130 m soit 2.3 ha comptant 19 nefs, la plus grande mosquée du monde après celle de La Mecque.

En mai 1146 Alphonse VII de Castille, profitant de la guerre (fitna) entre les berbères et les arabes, entra dans Cordoue et consacra la mosquée en cathédrale. Mais la ville andalouse fut reprise la même année par les musulmans qui lui redonnèrent son statut.

Ce n'est que le 28 juin 1236 que le roi de Castille Ferdinand III reprit Cordoue et consacra à nouveau l'édifice en cathédrale qui le resta jusqu'à nos jours.

Quelques rangées de colonnes furent enlevées au centre de la mosquée pour construire la première "chapelle majeure" chrétienne et plus tard la "chapelle royale".

Le minaret fut transformé en clocher. La cour des ablutions fut plantée d'orangers irrigués par un réseau souterrain

En 1523 la construction d'une chapelle majeure plus grandiose fut entreprise avec les meilleurs architectes et compagnons ébénistes et maçons du moment. Les travaux durèrent jusqu'en 1607.

C'est alors que Charles quint qui avait préservé l'Alhambra dit avec humeur : "vous avez détruit ce qui était unique pour faire la même chose que l'on voit partout". C'était de la mauvaise foi car le résultat était en fait une merveille d'architecture et un exemple d'intégration et d'harmonisation des cultures musulmanes et chrétienne jamais égalée.

à visiter absolument !

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Les Wisigoths

 

La péninsule ibérique colonisée par les Romains 2 siècles avant JC fut envahie au ve siècle par les barbares, les Germains, les Vandales, les Suèves, les Alains, etc.

Les wisigoths étaient peuple slave issu des Goths, originaire de l'actuelle Ukraine et Biélorussie. Ils se répartirent en 2 groupes, les Greuthunges (Ostrogoths) et les Tervinges (Wisigoths).

Les Wisigoths, furent tantôt alliés, tantôt adversaires de l'Empire romain. Après avoir pillé Rome et la Septimanie*, ils furent vaincus et pactisèrent avec leurs vainqueurs, les romains et les Francs. Ceux-ci les repoussèrent pourtant vers l'Aquitaine, le royaume de Toulouse et la pénincule ibérique au début du ve siècle.

Ils furent désignés comme "fédérés" par Rome pour éliminer les autres barbares de la région !

À la fin du viie siècle, la péninsule leur était complètement acquise, ils avaient :

  • un pays : l'Hispanie,
  • une capitale : Tolède,
  • un roi : Recesvinto
  • une religion d'Etat : le catholicisme.

 

En 711, les berbères, suivit par les arabes les colonisèrent à leur tour jusqu'en 1492 date à laquelle ils furent chassés du territoire par la "reconquista" et Isabelle la catholique.

* Septimanie : Languedoc actuel

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Abd al-Rahman

(731-756) :

Oméyyade né à Damas il est le fondateur d'Al-Andalus, émirat de Cordoue. Sa descendance régnat pendant près de 3 siècle sur la péninsule ibérique

La plus grande partie de sa famille fut assassinée par les abbasides. Il se réfugie chez des berbères de Maurétanie et passe le détroit de Gibraltar.

Il est vainqueur du gouverneur local Youssuf al-Fihri et dirige la prière à la mosquée de Cordoue devenant ainsi émir d'Andalus.

Il élimine ses concurents locaux et inflige une lourde défaite à l'armée de Mughit l'envoyé de Bagdad qui voulait éliminer le dernier représentant des Omeyyades et mettre la main sur la péninsule ibérique.

En guise de message il envoie à Bagdad les têtes des généraux vaincus !

D'une grande habileté il parvint, à s'imposer dans un Etat en déliquescence en proie aux divisions et aux complots, à créer le califat d'Al-Andalus et faire de Cordoue le centre intellectuel mondial de l'époque.

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Al-Mansûr (Mohammad Ibn Abi Amir Almanzor)

(937-1002) :

Vizir du calife Al-Hakam II, le descendant d'Al-Rahman I, il suivit une formation juridique à Cordoue. Apprécié pour ses qualités, cet homme intelligent mais dévoré par une ambition démesurée est transféré aux ordres du vizir Al-Mushshafi. Il atteint ainsi rapidement les hautes sphères du pouvoir.

Il gravit les échelons dans l'adminisration devint Cadi de Seville et reçut la charge de gérer les biens de l'héritier du Calife, Al-Hicham II. Le calife Al-Akam II commenca à se méfier mais continua de lui confier des missions.

Il convoita le poste de chambellan à la tête du gouvernement, de l'armée et des renseignements. A la mort d'AL-Hakam II une crise de succession permit à Almanzor, au prix de l'assassinat de l'opposant de contribuer à l'intronisation d'Hisham II, un homme faible et malade (donc manipulable). Par la suite il participa à déjouer les complots lui permettant d'accéder au titre de Vizir.

Il déclencha un djihad et gagna la bataille d'AL-Hamma une forteresse chrétienne. Il se fit appeler lui-même Al Mansûr, "le victorieux" (Almanzor en espagnol), ce qui montrait la fatuité du personnage ! A force de trahison, et d'assassinats il arriva aux portes du pouvoir mais n'étant pas descendant du calife donc de Mahomet il ne put prétendre officiellement au poste. Il fit donc seulement fonction de calife.

Il construit une somptueuse villa-forteresse (Al-Zâhira) qui fut vandalisée par la population de Cordoue

Il n'hésita pas à faire assassiner tous ceux qui le gènait, procèda à des purges au sein de l'élite et de ceux qui affichaient leur soutien à la dynastie Omeyyade.

Il engaga des mercenaires berbères pour consolider fortement son armée et mena le djihad destiné à accumuler des richesses, soumettre et humilier les rois chrétiens. Toute ville prise était détruite, la population massacrée, le pillage de rigueur. Quand il détruisit Saint jacques de Compostelle en 997, toute la chrétienté fut émue et cela galvanisera les foules lors de la reconquista.

La prise de Barcelone fut à l'origine de la création de la Catalogne du fait de la non-assistances des rois chrétiens, carolingiens et capétiens, mais en avaient-ils les moyens devant la formidabla armée d'Almanzor ?

A sa mort il laissa un califat exangue financièrement (les campagnes militaires coûtèrent très cher), une administration complètement désorganisée et l'équilibre social rompu. La guerre civile conduisit à la disparition du califat en 1031 et la multiplication des Tawa'if.

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Saint jacques de Compostelle

Ancien lieu de culte druidique, les Romains y construisirent un mausolée.

Une première église fut construite lors de la "découverte" des reliques de Saint-Jacques vers 813 et une petite ville naquit,"Asseconia".

Elle fut christianisée du ie au iiie siècle.

En 866 Alphonse III le Grand fit de Santiago un évêché dont le premier évêque venait de Cluny (!). L'édifice fut agrandi en 899 et en 997 la ville fut pillée par les maures.

Une nouvelle église plus grande fut érigée en 1009 mais elle devint trop petite pour accueillir tous les fidèles.

En 1075 la construction d'une véritable cathédrale capable d'accueillir de nombreux pèlerins fut entreprise et après maints événements fut achevée et consacrée en 1211. Au cours des siècles une tour, une coupole, plusieurs chapelles et une façade baroque furent ajoutées

En 1080, Alphonse VI épousa Constance de Damas, nièce d'Hugues abbé de Cluny, s'attachant ainsi l'appui du puissant ordre de Cluny et de la maison de Bourgogne.

La reconquista était en route ...

Jusqu'au xviiie siècle Saint-Jacques-de-Compostelle était appelée "Saint-Jacques-en-Galice"

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Jean Partiot (1926-2013)

Colonel d'aviation, médaille de la libération et Commandeur de la Légion d'honneur, Jean Partiot servit son pays sur plusieurs continents au long d'une vie trépidante et dangereuse

Une fois en retraite, il replongea ses racines dans sa terre de Montreuillon

Il réalisa en particulier une généalogie riche de plus de 1200 fiches et remontant à 1543 : rares sont les vieilles familles de Montreuillon qui n'ont pas à un moment ou a un autre mélé leur sang à sa famille. Il vérifia des milliers d'actes et consacra beaucoup de temps à observer et comprendre par lui-même les lieux où avaient vécu ses lointains parents.

Un autre essai significatif intitulé "Sébastien Partiot, petit propriétaire au XIXe siècle" témoigne de la grande connaissance et de l'amour qu'il portait à son terroir et à ceux qui en vécurent

Malheureusement ces documents n'existent pour l'instant que sous forme dactylographiée en une quinzaine d'exemplaires destinés à sa famille

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Christian Epin

Né à Paris en 1954, Christian Epin, Docteur en Histoire moderne et contemporaine est un amoureux du Morvan. Il est propriétaire d'une résidence à Montreuillon.

Il a en 1989 écrit un livre intitulé "Montreuillon, la durée et l'instant"- Edition Parimage, constituant l'Histoire très complète de ce village.

Ses recherches, en particulier celles ayant abouti à la localisation de la bataille de 1475 permettent de rapprocher de la réalité certains aspects légendaires d'une tradition orale ancestrale.

Aujourd'hui Secrétaire général de l'Académie du Morvan il prépare une biographie sur le Duc de Praslin (1712-1785) Chatelain de Chassy (commune de Montreuillon) et Ministre de Louis XVI.

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Christian Bouchoux

Originaire du Morvan et professeur d'Histoire en région parisienne.

Il est l'auteur de plusieurs articles et travaux sur Arleuf et le Morvan sous l'ancien régime (société, population, généalogie, ...)

Membre de l'Académie du Morvan, il participe activement à l'organisation de la bibliothèque.

Il est concerné par tout ce qui est patrimoine du terroir morvandiau

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Averroès (Ibn Rushd de Cordoue)

(1126-1198) :

Il naquit à Cordoue en 1126

C'était un libre-penseur musulman, philosophe, théologien, juriste, mathématicien et médecin Andalou passioné d'Aristote, son maître à penser.

Grand Cadi (juge suprême à Seville et Cordoue) et médecin privé des sultans Almohades de Marrakech

Il niait l'immortalité et la pensée de l'âme individuelle et défendait l'idée d'un intellect unique pour tous les hommes qui active en eux les idées intelligentes.

Pour lui l'étude de la philosophie, des lettres, de la musique et de la religion devait précéder celle de la médecine et des sciences exactes. Il fut très influencé par Aristote et Platon

Sa rencontre avec Avenzoar fut importante concernant sa pratique de la médecine

Il publia le "Discours décisif", "le Dévoilement des méthodes de démonstration des dogmes","L'incohérence de l'incohérence" et l'incohérence des philosophes". Il prêcha "l'égalité des sexes" faisant ainsi écho aux platoniciens.

Enfin, Avérroes pensait que le Coran pouvait être interprêté par la raison et il n'existait aucune contradiction entre la philosophie et la parole du prophète (ce qui lui valut bien des soucis avec les intégristes).

Il fit redécouvrir à l'occident son héritage grec et fut un artisan important du passage du monde grec au monde chrétien par la voie des commentaires d'Aristote.

Il mourut à Marrakech en 1198

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Les croisades

  • 1re croisade : (1095-1099) prêchée par Urbain II. "Aussi loin que le bras de la chrétienté peut s'étendre dans le monde, devenez les chevaliers du Christ ! Millites Christi ! Quiconque luttera au nom de Dieu obtiendra la rémission de ses péchés". Prêche d'Urbain II à Clermont, novembre 1095.
    Une première croisade populaire conduite par Pierre-l'Ermite et Gautier-sans-avoir, était une bande indisciplinée, inorganisée qui se livra au pillage en Hongrie et à Constantinople massacra des juifs et fut finalement massacrée et par les Turcs et par les Hongrois. Elle n'atteignit jamais le Saint-Sépulcre.
    Elle fut suivie par la croisade des Barons (Godefroi de Bouillon, Bohémond et Tancrède, Raymond de St-Gilles et adhémar de Monteil) véritable armée expérimentée et bien commandée qui rendit Jérusalem aux chrétiens
  • 2e croisade : (1147-1149) à la suite de la chute d'Edesse, une nouvelle croisade fut prêchée par le pape Eugène III et surtout par Bernard de Claivaux à Vézelay. Il obtint l'adhésion de Louis VII, accompagné de son épouse Aliénor d'Aquitaine, la fougueuse amoureuse et celle de Conrad III, Empereur du Saint empire romain germanique. Ce fut un échec total.
  • 3e croisade : (1189-1192) prêchée par Grégoire VIII ; elle fut appelée la croisade des Rois : Philippe-Auguste et Richard Coeur de Lion qui passèrent par Montreuillon pour s'y rendre et Frédéric Barberousse. Ils prirent quelques ports dont Saint-Jean-d'Acre, mais ce fut un nouvel échec devant Jérusalem. Ils obtinrent cependant la libre circulation dans la ville pour les pèlerins et les marchands
  • 4e croisade : (1199-1205) prêchée par Innocent III, elle fut conduite par Henri de Champagne, détournée de ses objectifs par Venise et s'attaqua à la ville catholique de Zara devenue hongroises. Le pape excomunia vénitiens et croisés mais cette expédition déjà catastrophique se pursuivit par le sac de Constantinople par les croisés en 1204 consacrant la rupture entre les églises catholique et orthodoxe. Les croisés n'atteignirent jamais la Terre Sainte, seuls les Vénitiens y gagnèrent des comptoirs maritimes et s'assurèrent une prépondérance commerciale sur le Méditerranée.
  • 5e croisade : (1217-1221) prêchée par Innocent III ; En 1215 Le 4e concile de Latran désigna Simon de Montfort pour mener la croisade contre les Albigeois. Pendant ce temps, en Terre Sainte, les musulmans quittaient Jerusalem après avoir détruit les remparts pour rendre la ville indéfendable. A défaut, les croisés prirent Damiette mais durent rendre la ville après leur échec au Caire. La croisade fut un nouveau fiasco.
  • 6e croisade : (1228-1229) Frédéric II, déjà excommunié engaga la sixième croisade à son initiative. Il conquit Jérusalem par la négociation pour 10 ans, ce qui était un camouflet pour le pape !
  • Croisade des Barons : (1239-1241)à la suite de l'appel de Grégoire IX, Thibaut de Champagne accompagné de nombreux seigneurs dont Hughes IV de Bourgogne et Guigues IV de Forez, Comte de Nevers débarquèrent à Saint-Jean d'Acre sans cohérence militaire, ni connaissance du milieu diplomatique, ni du respects des engagements de l'expédition précédente. La croisade fut encore un échec qui se confirmera en 1244 par la perte définitive de Jérusalem.
  • 7e croisade : (1248-1254) en 1244 les croisés perdirent définitivement Jérusalem. Louis IX organisa une nouvelle croisade qui fut décimée par la maladie et le Roi fut fait prisonnier. Après paiement d'une forte rançon, le futur Saint Louis rentra en France. La croisade aura été inutile
  • 8e croisade : (1270) Saint Louis repartit en croisade et mit le siège devant Tunis. Une bonne partie des croisés et le roi lui même mourut de dysenterie. Nouvel échec
  • 9e croisade : (1271-1272) bien organisée par Édouard d'Angleterre (futur Édouard Ier) mais avec un effectif insuffisant il dut négocier et revenir en Europe
  • Croisade des enfants : mythe ou réalité, en 1212, il s'agirait d'une croisade populaire partant du principe qu'avec l'aide de Dieu il suffisait d'amener des enfants (ou de pauvres gens) désarmés devant les villes de Terre-sainte pour que les soldats jettent les armes. Le chiffre de 30 000 enfants fut avancé. Pour certains auteurs les pèlerins inorganisés n'atteignirent pas Marseille, pour d'autres ils furent amenés en bateau à Tunis où ils furent immédiatement vendus comme esclaves !
  • 1re croisade des pastoureaux : en 1251, des prédicateurs populaires (Jacques de Citeaux, un moine hongrois) prétendaient que Louis IX (futur Saint-Louis) ne pouvait être libéré que par des humbles et des bergers. Il rassembla 50 000 bergers et paysans et se mit à leur tête. A Bourges ils massacrèrent les juifs, à Bordeaux ils procèdent à des pillages et furent férocement réprimés. Le mouvement se poursuivit en Rhénanie et en Italie du Nord où ils sont de plus en plus massacrés quelques rescapés arrivèrent cependant à Marseille d'où ils purent rejoindre Acre et les croisés
  • 2e croisade des pastoureaux : en 1320, lors d'un pèlerinage au Mont Saint-Michel quelques beaux-parleurs prêchèrent l'urgence du "Saint voyage" pour combattre les infidèles. Ces bandes convergèrent vers Paris, mais Jean XXII excommunia tous ceux qui se croisaient sans autorisation pontificale ! Ils redescendirent vers le sud par Tours et ce ne fut sur leur passage que pogroms, massacres et pillages depuis la Saintonge jusqu'aux Pyrénées, ils furent arrêtés et écrasés à Carcassonne par les armées du Languedoc et du Béarn. Toutes les routes furent barrées et tous ceux qui "ressemblaient" à tort ou à raison à un pastoureau étaient pendus. Il ne faisait pas bon être pèlerin dans cette région à cette époque !
  • croisade contre les Albigeois : à partir de 1160 apparition du catharisme en Languedoc. Intervention de Simon de Montfort relayé par Louis VIII et achevée par l'Inquisition en 1321
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Codex Calixtinus

 

Manuscrit en latin du xiie siècle. Il aurait été écrit par le moine clunisien Aymeric Picaud qui accompagnait le pape Calixt II en pèlerinage a St-Jacques, mais son origine est très contestée.

Il fut oublié pendant 6 siècles, édité en latin en 1882, traduit et réédité en 1938. Il s'agissait d'une compilation de documents dont le "guide du pèlerin" décrivant entre autre choses les routes de Compostelle bien qu'aucune indication n'ait laissé penser qu'un pèlerin ait un jour utilisé ce livre comme guide.

Il amena néanmoins le Conseil de l'Europe en 1987 à déclarer le chemin de St-Jacques "premier itinéraire culturel européen" et ces chemins furent également validés par l'UNESCO (en oubliant un peu rapidement que le pèlerinage a été instauré dans le cadre guerrier de la reconquista et qu'il existait beaucoup d'autres chemins qui reliaient Cordou et les intellectuels des anciennes abbayes et universités d'Europe (Cluny dès le xe siècle, Bologne au xie, Modène et Paris au xiie siècle, Oxford, etc. au xiiie siècle, qui ne passaient pas par Compostelle, mais c'est une autre histoire ... !)

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Culte des Reliques

 

L'Église catholique a toujours favorisé le culte des reliques, faisant de la publicité au vol de fausses-reliques qui ainsi étaient authentifiées

Tout comme l'ont été les 2 têtes et les 32 doigts de Saint-Pierre, sans compter que Saint-Blaise aurait eu 8 bras, Saint-Matthieu 11 jambes, etc. Enfin, à tout seigneur tout honneur, Jésus-Christ aurait eu 14 prépuces, quant aux innombrables morceaux de la "vraie croix" ... !

Souvent génée par le coté mercantile ou en tout cas idolâtre du culte, l'Église évoque la "communion des saints" qui serait un pont entre les vivants et les morts.

Comment ne pas penser aux religions celtiques ou au culte des ancêtres à Madagascar ? À croire que de tout temps, l'homme aurait eu besoin de cette liaison forte avec ceux qui l'ont précédé sur cette terre !

 

Sommaire

 

Les coulisses d'un pèlerinage

L'église catholique dans le tourmente

Au delà du mythe d'un Moyen-age vertueux mobilisant une foule de chrétiens de toute l'Europe dans le seul but de rendre gloire à Dieu, le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle fut aussi bien autre chose et en particulier une réponse de l'église à deux menaces graves :

  • l'une extérieure qui naquit au viie et viiie siècle avec la colonisation arabe musulmane des territoires byzantins juifs et chrétiens du Moyen-Orient.

    Des envahisseurs qui conquirent ensuite les pays berbères du Maghreb et la péninsule ibérique chrétienne.

    Ils remontèrent jusqu'à la Loire mais un coup d'arrêt fut donné par le Duc d'Austrasie, 'Maire' de Neutrie et de Bourgogne,1 'Charles Martel' chef des Francs, en 732

    Son petit-fils Charlemagne2 les repoussa ensuite au delà des 'Marches d'Espagne'3.

    L'occupation de la péninsule dura pourtant encore pendant presque 8 siècles (711-1492).
    La Reconquista4 assimilée à une croisade en fut la réponse.

  • l'autre intérieure que constituait le conflit de confusion des pouvoirs entre les souverains et le pontife romain.

    La situation aboutira au grand schisme d'Occcident du xve siècle et à ses papes multiples.

    En 1009, le Saint-sépulcre fut détruit par le Calife fatimide al-Hakim-Biamrilah et en 1078 les chrétiens reçurent l'interdiction de se rendre en pèlerinage à Jérusalem.

    Ce fut un excellent prétexte pour les chefs de l'église catholique d'en appeler aux croisades (1096-1291).

    Cette mobilisation contre un ennemi commun et l'excomunication permit au Vatican de renforcer son autorité.

 

Saint-Jacques le Majeur, en Galice

Saint Jacques5 l'un des 12 apôtres, était un homme passionné qui évangélisa Cadix, Saragosse et la Galice avant de revenir à Jérusalem où il fut exécuté vers l'an 42.

Ensuite la légende voudrait que sa dépouille fut transportée depuis la Palestine jusqu'en Galice (cf. le codex calixtinus6) en passant par le détroit de Gibraltar "sur une barque guidée seulement par un ange, le vent et les courants …". Il aurait été inhumé en Galice mais le lieu exact fut oublié.

En 711 la péninsule hispanique fut envahie par les arabes. La bataille de Covadonga en 722 est généralement admise comme un timide point de départ de la Reconquista. Pourtant il apparut rapidement indispensable, en particulier au roi des Asturies, d'obtenir une aide significative de l'empire carolingien ! La 'chronique de Turpin'9, peu rigoureuse sur la chronologie historique, y contribua, en associant le nom de Charlemagne à l'aventure.

Mais ça ne suffisait pas. C'est alors que, fort opportunément en 813, les reliques de Saint-jacques furent "retrouvées" en Galice par l'ermite Pelsayo7 "guidé par un champ d'étoile"

L'évêque Théodomir, perspicace et surtout visionnaire, n'eut pas besoin de tests ADN pour affirmer qu'il s'agissait bien de Saint-Jacques, mort 7 siècles plus tôt qui était inhumé dans ce tumulus celtique.

Avec l'aval du pape Léon III, il construisit une église7 dédicacée au Saint-Apôtre à Compostelle.8 Il devint l'objectif d'un pèlerinage susceptible de remplacer celui de Jérusalem ou de Rome et ainsi faire venir en Galice beaucoup de pèlerins européens et chrétiens.

Enfin, la légende voulait aussi que le fougueux évangélisateur, son esprit ou son fantôme ait participé, sabre au clair sur son cheval blanc à la victoire de Clavijo en 844. Il devint ainsi définitivement Santiago matamoros10, le symbole de la lutte contre les Maures11 et le saint patron de l'Espagne moderne.

Le pèlerinage fut organisé et instrumentalisé pour consolider la foi sous l'autorité du pape, faire circuler l'innovation, la culture et le commerce mais aussi pour galvaniser le peuple contre l'infidèle et recruter ! Il est difficile de définir les priorités retenues dans l'esprit de ses initiateurs !

L'église est très prudente aujourd'hui pour évoquer la réalité des reliques de St-Jacques, elle ne parle plus que du "mémorial de Saint‑Jacques" (Jean-Paul II) et la cathédrale est seulement "liée à la mémoire de St‑Jacques" (Benoît XVI) … seul un pape jésuite pourrait maintenant trouver une formule plus elliptique …!

A Montreuillon, la statue d'un Jacques-le-Majeur pacifique en tenue de jacquet12 témoigne d'un riche passé fait d'échanges et d'ouverture sur le monde.

 

Sommaire
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Les prémices de la Reconquista

La Bourgogne, la Galice et Cluny

Il s'agissait de soutenir les royaumes chrétiens du nord de la péninsule hispanique et de mobiliser l'Europe contre les Maures.

La Bourgogne et plus particulièrement l'Abbaye de Cluny en appui au pape en furent de grands promoteurs

Le 11 septembre 910, Guillaume Ier dit "le pieux", Duc d'Aquitaine et Comte d'Auvergne, du Velay, de Mâcon et de Bourges et soucieux du salut de son âme céda un terrain à une douzaine de religieux et créa l'abbaye de Cluny22.

Les moines suivaient la règle de Saint-Benoît et devaient offrir miséricorde aux pauvres, aux indigents, aux étrangers et aux voyageurs.

L'Institution bourguignonne , ne dépendant d'aucun souverain si ce n'est le pape, avec un millier d'abbayes-filles devint avec le temps l'une des plus prestigieuses de l'occident.

Hughes de Dalmace de Semur, Abbé de Cluny, qui deviendra Saint-Hughes, fut un grand acteur du rapprochement du monde clunisien et de la Galice.

En 1090 il donna sa nièce Constance27 en mariage à Alphonse VI dit "le brave" roi de Castille de León et de Galice.

Soutenus par Cluny et le pape Grégoire VII (ancien clunisien !) le Roi fit appel aux chevaliers bourguignons pour reconquérir Tolède, la capitale historique du royaume wisigoth.

C'est aussi un clunisien, Bernard de Sédirac qui en fut le premier archevêque en 1085. L'Ordre clunisien s'établit à Sahagún.

La fille d'Alphonse VI, Urraque qui devint reine de León et de Castille en 1108 fut mariée à Raymond de Bourgogne fils de Guillaume Ier de Bourgogne.

De même que sa fille illégitime Thérèse de León se maria avec Henri de Bourgogne, Comte du Portugal dont le fils sera le premier roi du Portugal, Alphonse Ier

Bien que Cluny fut très lié à la Galice, rien ne laisse à penser que l'abbaye ait joué un rôle actif dans le promotion du pèlerinage mais l'aura de l'institution et la présence de nombreuses reliques ne pouvait qu'attirer les pèlerins.

Alors comment se fait il qu'aucun des grands itinéraires ne passe par là ? Cette aberration montre avec quelle prudence il faut considérer l'aspect historique des grands itinéraires cités dans le codex calixtinus.

 

 

Dieu qu'ont ils fait en Ton Nom ?
Dieu qu'ont ils fait en Ton Nom ?

 

 

 

Les papes et la reconquista

Les Arabes qui avaient conquis toute la péninsule ibérique avaient aussi détruit l'église du Saint-sépulcre à Jérusalem.

Dès 1011 le pape Serge IV avait compris que la mobilisation religieuse des souverains européens contre l'ennemi commun musulman, redonnerait du pouvoir à la papauté.

Urbain II n'hésita pas à produire un faux document pour justifier la première croisade (1095-1099).

En 1063, Alexandre II offrit des indulgences spéciales à ceux qui partiraient combattre Al-Andalus

D'alleurs, sitôt que Jésuralem reprise aux Fatimides, le Pape Pascal II demanda aux croisés de revenir combattre les Maures en Europe.

L'esprit de croisade a bien animé les acteurs de la reconquista et les papes ont utilisé les mêmes arguments : promesse de paradis, indulgences, droit de tuer, de piller et de violer l'infidèle et éventuellement excommunication du souverain qui ne répondait pas à la demande papale.

 

Sur les route de Compostelle

Les pèlerins

Les centaines de milliers de pèlerins qui se rendent à Compostelle aujourd'hui le font à pied, pour des raisons spirituelles (54%), lors d'un pèlerinage religieux (38%) ou simplement par amour de la randonnée ou de l'exploit sportif (8%) (source : Oficina de Acogida del peregrino).

Mais lors de la "découverte" des reliques de Saint-Jacques et des siècles qui suivirent, ce n'était pas aussi évident.

Certains pèlerins animés par la foi prenaient la route pour offrir leur souffrance à Dieu pour leur rédemption et celle de leurs proches.

Ils choisissaient leur itinéraire en fonction des établissements religieux possédant des reliques sur lesquelles ils pouvaient prier, l'un pour faire libérer un ami (Saint-Léonard26), l'autre pour guérir d'une maladie de peau (Saint-Antoine) ; l'église favorisait beaucoup ce type de dévotion55.

Ils récupéraient une preuve de leur passage qui leur servait de sauf-conduit sur leur chemin (plus tard ce sera un crédentiel visé à chaque étape).

D'autres partaient participer à la reconquista, soit par idéal chrétien, soit parce que trop pauvres13 ils estimaient qu'ils n'avaient pas grand chose à perdre et qu'ils vivraient mieux comme soldat, avec la bénédiction de l'église.

Les uns et les autres prenaient la route, en cette période où les maladies étaient souvent incurables, où les forêts étaient peuplées de brigands n'hésitant pas à rançonner ou à tuer le voyageur, où les chemins étaient souvent impraticables, où le passage des ponts (quand ils existaient) et des rivières était payant, où les biaudes et les sandales en mauvais matériaux résistaient mal aux intempéries.

Ceux-là, qui n'étaient pas les centaines de milliers de la légende, méritaient le respect !

Mais il serait trop simple d'imaginer qu'il ait suffi de désigner Saint-Jacques en Galice pour que tout le monde prenne le bourdon14 !

L'église était toute puissante au xe siècle, toute faute, même civile était jugée à l'aune religieuse. Coupable ou non, le personnage incriminé était facilement condamné à faire le "pèlerinage" ou à partir en croisade car l'Église avait grand besoin de combattants.

Bien sûr, il y avait des Seigneurs-voyous qui se déplaçaient en carrosse ou payaient des miséreux pour marcher à leur place.

Ils n'avaient rien à envier aux vrais criminels condamnés à purger leur peine sur les chemins de Saint-Jacques, avec l'espoir de ne plus les revoir.

Enfin il y avait des "hérétiques" convertis ou non qui choisisaient de partir en pénitence sur le pèlerinage plutôt que d'être assassinés dans un cachot !

Tous en se croisant étaient absous de tout et pouvaient tuer et piller les musulmans en toute impunité.

Il y avait de tout sur les routes y compris des bandits de grands chemins qui parcouraient les campagnes vêtus en pèlerins. Ils détroussaient les voyageurs hébergés dans les Maisons-Dieu15 ou chez des hôtes charitables. Ils les dépouillaient au détour d'un bois ou les envoyaient directement "ad patres" sans état d'âme. Mais ceux-là n'allaient pas jusqu'en Galice !

A l'arrivée les "Jacquets" 14 était pris en charge par des moines qui les guidaient dans leurs dévotions, mais il y avait aussi à proximité des moines-soldats recruteurs pour les convaincre de s'enrôler et combattre l'Infidèle.

Comme lors des recrutements pour les croisades, le pape relayé par le clergé local leur promettait le pardon de leurs péchés à venir et le paradis s'ils mouraient.

Il faisait miroiter aussi la qualité de vie dans la péninsule et le droit de pillage en cas de victoire : le pauvre Morvandiau, à qui était promis l'aventure de sa vie s'imaginait revenir couvert de gloire et de respect, avec de l'argent qui sortirait définitivement sa famille de la misère, alors il s'engageait.

 

Les itinéraires

Le 'codex calixtinus'6 évoque 4 grands itinéraires pour se rendre en Galice . Même s'il fut reconnu que ce document était apocryphe (un faux), l'usage est de retenir ces indications au vu de traces laissées par le pèlerinage (noms de lieux, Maisons-Dieu, églises dédicacées à St-Jacques, etc.) et ceci même si bien d'autres itinéraires étaient possibles voire probables

La via Turonensis16 partait de Paris, la via Lemovicensis17 partait de Vézelay, la via Podiensis18 partait du Puy-en-Velay, la via Tolosana partait d'Arles19. Bien sûr, chaque point de départ était relié en amont aux chemins venant d'Angleterre et de Bretagne, du Nord et de Scandinavie, de Suisse et d'Allemagne ou de Toscane et de la péninsule italienne.

Tous ces chemins se rejoignaient à Puente la Reina en Navarre pour constituer le camino francés20. Ils pouvaient aussi rejoindre San Sebastian et le 'Camino del Norte21 qui longeait le littoral !

Il y avait en effet une multitude de variantes, tant au départ qu'à l'arrivée : pour un Catalan de Perpignan par exemple, plutôt que de prendre la via Tolosana, il valait mieux pour lui, emprunter le chemin de Sant Jaume, passer la montagne à La-Jonquera et poursuivre par Figueres, Gérone, Montserrat et Lleida ou encore par Comprodon, Ripoll et Lleida ou encore suivre le Segre et passer par La Seu d'Urgell et Lleida ou enfin Vielha, Jaca par le Val d'Aran.

Après Lleida tous passaient par Saragosse et Logroño où il rejoignait le 'camino francés' ou le 'Camino del Norte'.

En Morvan, étant donné la grande influence de l'abbaye de Cluny22 et ses relations avec la Galice, il est impossible d'imaginer que les pèlerins qui en 3 étapes pouvaient s'y rendre aient préféré partir directement pour Limoges.

Ils étaient en effet dans un environnement clunisien dense (voir carte) où tous les 30 km il existait une abbaye-fille ou un prieuré pour les héberger, leur fournir les sauf-conduits nécessaires et leur permettre de prier sur de saintes reliques.

De plus le grand nombre de communautés taisibles en Morvan et de frérèches en Velay étaient autant de relais où dormir en sécurité, recevoir quelques soins et s'endreuler23 avec une bonne soupe du fond24.

Cela lui coûtait seulement de laisser ses allumettes à la 'Maîtresse' avant de dormir dans la grange, de donner la nouvelle25, d'animer le soir la prière des complies et la promesse de prier pour eux à Saint-Jacques de Compostelle.

Rejoindre ensuite Cluny, Le-Puy-en-Velay et la via Podiensis par la montagne et la forêt ne représentait pas une épreuve insurmontable pour ces rudes marcheurs.

Choisir un itinéraire dépendait aussi d'autres critères : un jeune vigoureux sachant manier le bourdon et le poignard avait plus de choix qu'un malade. Voyager en groupe était une sécurité ou un danger selon les compagnons de route …

Ainsi, Montreuillon qui était situé à un carrefour de communication de voies romaines et de chemins médiévaux devait être un passage fréquenté. Depuis Vézelay et après avoir fait leurs dévotions à Corbigny sur les reliques de St-Léonard26, les pèlerins pouvaient se faire héberger et soigner à la Maison-Dieu ou dans une communauté, aller prier en l'église Saint-Jacques du village ou au prieuré et échanger avec d'autres voyageurs dans l'une des nombreuses tavernes qui existaient dans ce village pour décider en connaissance de cause de partir vers Nevers ou passer par Cluny via Château-Chinon ou Moulins-Engilbert.

 

Les reliques de Saint Jacques à Montreuillon ?

Il semble que des reliques de Saint Jacques se soient retrouvées à Montreuillon, mais personne ne sait si elles ont existées et si elle existent toujours.

En dehors du fait que le corps de Saint Jacques ait été retrouvé 7 siècles après son inhumation vers 813 en Galice dans des conditions particulières, les reliques ne devaient pas être en très bon état. Elles auraient été été conservées dans une "monstrance" (boite en métal précieux vitrée et orné de pierres précieuses).

Quand à Saint jacques de Compostelle on apprit en 997 que le sinistre Al Mansoûr marchait sur la ville il est très probable que les reliques aient été mises à l'abrit et où étaient elles le plus en sécurité : à Cluny !

Mais à la révolution française la célèbre abbaye fut détruite à son tour et il est possible qu'un moine ait prévu le pillage et rapporté ce trésor dans un petit village du Morvan : Montreuillon.

Ensuite aurait elle été rapportées à l'évéché de Nevers ou enterrées dans la cave d'une des maisons fortes de la région et ... oubliée ?

Tout cela n'est bien sûr que conjectures

 

 

Averroès à cordoue
Averroès à cordoue

 

 

Quelques Ordres de Moines-soldats

St-Jacques de l'épée
St-Jacques
de l'épée
calatrava
Ordre de Calatrava
alcantara
Ordre d'Alcantara
montessa
Ordre de ND
de Montessa
alfama
St-Georges d'Alfama
montjoie
Ordre de ND
de Montjoie
Merci
Ordre de ND
de la Merci
Evora
Ordre d'Evora
christ
Chevaliers du Christ
tau
St-Jacques d'Altopascio

 

 

 

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Discussion et conclusions

 

Le pèlerinage, instrument de l'Histoire

Les Rois Carolingiens régnèrent du viiie au xe siècle sur un solide royaume.

construit sur les ruines de l'Austrasie mérovingienne par un homme fort, Charles (surnommé Martel, le "marteau") qui mit son propre fils Pépin le Bref sur le trône en 754.

L'invasion musulmane du viiie siècle fit trembler les souverains des royaumes féodaux d'Europe et des Papes.

Elle fut stoppée sur la Loire en atteignant la Neustrie1 de Charles Martel et repoussée sur les Marches d'Espagne2, mais la colonisation de la péninsule ibérique persista quand même pendant 8 siècles.

Le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle fut construit sur des éléments tellement romanesques et sa mise en place tellement à propos qu'il est difficile d'imaginer que les véritables objectifs ne soient pas à la fois spirituels (approfondissement de la foi chrétienne face à l'islam), matériels (mise en oeuvre de la Reconquista nécessitant l'enrôlement de nombreux soldats) et politiques (souveraineté du pape).

De nombreux Ordres militaires de moines-soldats furent alors créés qui furent curieusement dissous à l'issue de la Reconquista.

Pendant qu'à l'Est, neuf croisades furent envoyées en Terre-Sainte alors que seule la première fut un succès et que dès la troisième l'autorisation de pèlerinage à Jérusalem était acquise.

Penser que les suivantes n'avaient qu'un seul objectif, celui de consolider l'autorité des papes, n'est sans doute pas une exagération

Ce pèlerinage en Galice, créé dans l'urgence eut pourtant des conséquences considérables, dans l'arrêt de l'extension musulmane en Europe, le développement d'échanges commerciaux et la mise en place de réseaux universitaires, en particulier en médecine, en philosophie et en mathématiques.

Il est aussi devenu un symbole et un outil de l'approfondissement de la foi chrétienne, jusqu'à ce jour.

 

Itinéraires et variantes

En 1984 les Chemins de Compostelle furent labellisés "Itinéraires culturels Européens" (ICE) par le Conseil de l'Europe.

En 1993 et en 1998 le 'camino francés' en Espagne et les quatre Chemins de St-Jacques de Compostelle en France furent inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO sur la base d'une liste de monuments établie par les États.

Ceux-ci s'appuyèrent sur le 'codex calixtinus'6 et la chronique de Turpin9. Or tous deux étaient des documents apocryphes reconnus comme tels !

Le choix des monuments était aussi surprenant, comme ce dolmen dans le Lot censé baliser un itinéraire jacquaire …

D'où l'interrogation : les monuments ont-ils permis de définir un itinéraire ou au contraire l'objectif était-il de retrouver les propositions du codex (et des élus locaux informés !) et retenir les édifices qui le jalonnaient tant bien que mal ?

Fallait-il constituer un comité de soutien et brûler les préfectures pour que les petits villages morvandiaux qui avaient vu passer les rois en croisade, possédaient une maison-Dieu et une église dédicacée51 à Saint-Jacques soient officiellement reconnus comme l'une des étapes (même modeste) vers Compostelle ?

Quoiqu'il en soit, il est établi, que cette démarche était populaire (même s'il ne mobilisait pas autant de fidèles que l'hagiographie du pèlerinage le dit !) et que le clergé en assurait une communication efficace même si les motivations étaient des plus diverses : foi, circuits commerciaux, réseaux culturels, Reconquista.

Vers l'arrivée, les itinéraires protégés par les Ordres militaires devaient être plus fréquentés que d'autres et gageons que le vrai pèlerin devait être au moins autant concerné que le paysan autochtone, le commerçant ou le philosophe voyageur ; ils étaient en sécurité : tant qu'il s'agissait de pourfendre du sarrasin et de piller ses biens, les moines-soldats ne devaient pas s'en priver , sous couvert de nécessités sécuritaires !

Par contre au départ, les Morvandiaux ne partaient pas en "voyage organisé", ils étaient analphabètes, n'avaient jamais consulté une carte de géographie et n'avaient jamais vu la mer : ils connaissaient de nom quelques grandes abbayes comme Vézelay et Cluny et tout le reste était à découvrir. Ils allaient de village en village, en se renseignant à l'étape auprès de ceux qui avaient été informés par ouï-dire ou par un jacquet de retour.

Leurs hôtes devaient leur indiquer les sites religieux possédant des reliques mais aussi les passages difficiles, dangereux ou mal fréquentés à un moment donné.

Si bien qu'il devait exister un grand nombre de "variantes" des "chemins de Compostelle" et plusieurs passaient par Montreuillon !

 

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Michel Partiot Académie du Morvan ‑  février 2016

 

Bibliographie

  • Bnf - Histoire de la mosquée de Cordoue BNF - Collection Passerelles
  • Burési P. - 2004 - Une frontière entre chrétienté et Islam dans la péninsule Ibérique HAL- à partir d'une thèse - U. Lumière Lyon 2 en 2000 intitulée Une frontière entre chrétienté et Islam
  • Blin L., 1957,Notes sur deux chemins anciens de Lyon au Charolais - Annales de Bourgogne 113 : 7-22 - t.xxix
  • Blin L., 1976, Recherches sur un chemin médiéval - de l'Yonne à la Loire par Vezelay et Moulins-Engilbert - Bull. de la Société des Sciences de l'Yonne, 106:17-38
  • Bordonove G. - 1993 - La tragédie des TempliersEd. Pygmalion / G.Watelet - Paris, 417 p.
  • Bossut N. - 1986 - La déchristianisation dans le district de Corbigny en l'an II - Bull. n° 23, Académie du Morvan, Château-Chinon, 49 p.
  • Bouchoux C.Académie du Morvan, 2014, Vivre et mourir en Morvan - du xvie au xviiie siècle - 1re partie : Les approches topographiques et démographiques, Bull. Acad. du Morvan, n° 77, 72 p.
  • Bouchoux C.Académie du Morvan, 2015, Vivre et mourir en Morvan - du xvie au xviiie siècle - 2e partie : Les migrations. La peur du loup, Bull. Acad. du Morvan, n° 79, 44 p.
  • Bruley J., 1966 - Le Morvan cœur de la France-tome II, Ed. La Morvandelle, Paris, 581 p.
  • Chambrure E. de, 1978 - Glossaire du Morvan, Ed. Laffite Reprints - Marseille- Réimpression de l'édition de 1878 de H. Champion - Paris et Dejussieu Père et Fils - Autun - 966 p.
  • Conrad P. - 1999 - Histoire de la Reconquista - Coll. Que sais-je ? - PUF, Paris. 128 p.
  • Courtois J.E., Olivier L. - 1985 - Le Morvan et les "barbares" (276-732) - Bull. n° 21, Académie du Morvan, Château-Chinon, 65 p.
  • Epin C.Académie du Morvan, 1989. Montreuillon - La durée et l'instant, Ed. Parimage, 247 p.
  • Kepel G. 2004 - Fitna, Guerre au coeur de l'islam (Essai) - Ed. Gallimard, 380 p.
  • Le Goff J. 2003 - L'Europe est elle née au Moyen-Âge ? Ed. du Seuil, 340 p.
  • Levainville J. - 1909 - Le Morvan - Ed. du Bastion, 303 p.
  • Péricard-Méa D., Mollaret L. - 2010 - Chemins de Compostelle et Patrimoine mondial Ed. La Louve, 368 p.(Institut de recherche jaccqairee-IRJ)
  • Pinard L. - 1990 - Mentalités religieuses en Morvan méridional au xixe siècle - Bull. n° 30-31, Académie du Morvan, Château-Chinon, 113 p.
  • Pouget A. - 2018 - Si Dieu le veut inch'allah - Ed Casterman - 254 p.
  • Roux-Perino J. - 1999 - Les chemins de Saint-Jacques de Compostelle - Ed MSM, Vic-en-Bigorre, 320 p.

Documentation numérique

 

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Notes

  1. Neustrie et Bourgogne : territoires conquis au ve et vie siècle par les Francs. La Neustrie allait de Soisson au Nord à Nantes, Tours et Cosne-sur-Loire au Sud, la Bourgogne comprenait une partie de la Suisse, Arles au Sud, Bourges à l'Ouest
  2. Charlemagne et les Maures : en dehors des interventions directes de l'Empereur pour consolider la 'Marche d'Espagne', frontière sud de son empire (victoires sur les Maures à Gérone en 785, Pamplune et Barcelone en 801) il prenait la suite de son grand-père Charles (dit 'Charles Martel') qui mit fin en 732 à Poitiers aux razzias sarrazines (cf. pillage d'Autun et d'Ourroux en Morvan vers 731, ...), et repoussa définitivement les troupes d'Al-Andalûs au delà des Pyrénées en 737
  3. Marche d'Espagne : frontière politico-militaire sud de l'Empire carolingien tenue par des garnisons (Gérone, Barcelone, ...)
  4. Reconquista : reconquête par les royaumes chrétiens, de la péninsule ibérique colonisée par les musulmans au viie siècle. Elle commença en 718 pour finir en 1492 avec Ferdinand II d'Aragon et "Isabelle la Catholique"
  5. Saint-Jacques : de son vrai nom Yaakov (Jacob) Bar-Zebdi, Jacques-le-Majeur devenu Saint-Jacques était l'un des 12 apôtres et le frère ainé de Jean. Il était appelé "Jacques, fils de Zébédé" dans le nouveau testament et connu comme un homme passionné et fougueux. Il évangélisa la région de Cadix, fit un séjour à Rome, revint à Cadix, Saragosse et la Galice vers Compostelle.Il revint à Jérusalem où ses prêches enflammés ne furent pas appréciés. Il fut exécuté par le glaive par ordre d'Hérode Agrippa vers l'an 42.
  6. Codex Calixtinus
  7. Pelayo : vers 813, le moine-ermite Pélagio aurait retrouvé le tombeau de Saint-Jacques en étant guidé par une pluie d'étoiles, d'où le nom "campus stellae" ou "champ des l'étoiles" qui aurait donné "Compostelle"
  8. La basilique Saint Jacques de Compostelle
  9. La chronique de Turpin : ouvrage sur l'histoire de Charlemagne attribuée à tort à l'archevêque de Reims Turpin. Ouvrage compilant des chants populaires traitant essentiellement de la guerre d'Espagne. Il est décrit Charlemagne voyant en songe St-Jacques lui demandant de délivrer ses reliques et de construire beaucoup de monastères. Elle aurait été écrite en latin au xie siècle , probablement par un moine de St-André-de-Vienne en Dauphiné et traduite en français par la suite
  10. Santiago matamoros : Saint Jacques le matamore ou "le tueur de maures"
  11. Maures : ou "Mores" désignait en Europe de l'Ouest les habitants de la "Maurétanie" (Mauritanie) donc des Berbères. Après avoir colonisé le Maghreb les arabes ont reçu également cette appellation qui s'est étendue à tout musulman.
  12. Jacquets : pèlerin de Saint Jacques de Compostelle. Il avait en main le 'bourdon', en bandoulière la besace (appelée aussi mallette ou panetière) qui contenait sa pitance, la calebasse (courge séchée et vidée) et la boîte à certificats. Il était vétu d'une biaude arrivant au genou, d'un chapeau à large bord et parfois d'un 'surcot' sorte de large cape qui le protégeait des intempéries. A son retour il portait en insigne la coquille St-Jacques prouvant qu'il revenait bien de Galice et qui parfois était réputée pourvue de pouvoir spéciaux.
  13. Pèlerin pauvre : au Moyen-Age la pauvreté pouvait être très profonde. Certaines familles perdaient régulièrement des enfants morts de faim ou de froid. Même ceux qui possédaient une petite ferme étaient dans le Morvan à la limite de la survie : une grange qui brûlait et c'était une partie de la famille qui devait quitter le foyer pour vendre sa force de travail ailleurs. Alors quand un moine-recruteur leur proposait de se croiser, comme ils n'avaient rien à perdre hors leur vie, ils s'engageaient.
  14. Bourdon : bâton de bois dur qui aidait la marche mais aussi, servait d'arme de défense éventuelle
  15. Maison-Dieu : auberge-hôpital rural hébergeant et prodigant des soins aux pauvres, aux femmes enceintes et aux pèlerins; Elles balisaient les chemins de Compostelle sans pour cela être dédiées au pèlerinage. Dans les villes, les Maison-Dieu importantes devenaient des "Hôtel-Dieu", ancêtres des hôpitaux modernes. A Montreuillon elle était situé sur la rive droite de l'Yonne entre l'ancien garage et l'ancien abattoir, en amont du pont sur l'Yonne sur la rive droite. La chapelle de La Pitié qui lui était attachée a existée jusqu'au xviiie siècle : selon St-Augustin, seule la grâce de Dieu pouvait guérir, le malade était un "pénitent" qui se rachetait par sa souffrance apaisée par la compassion ; Vu l'état de la medecine à cette époque, ce n'était pas faux ! Cela explique aussi l'importance de la chapelle jouxtant la partie hôtelière.
  16. Via Turonensis : grands itinéraires de Compostelle partant du Paris et passant par Tours et l'Aquitaine
  17. Via Lemovicensis : l'un des grands itinéraires de Compostelle partant de Vézelay et passant par le Berry et Limoges
  18. Via Podiensis : l'un des grands itinéraires de Compostelle partant du Puy-en-Velay et passant par le Massif Central et les Causses, Conques et Moissac
  19. Via Tolosana : l'un des grands itinéraires de Compostelle partant d'Arles et passant au Nord des Pyrénées par Toulouse
  20. Camino francés : Puenta la Reina, Logroño, Burgos, León, Sarriá et Santiago de Compostela
  21. Camino del norte : San Sebastian, Bilbao, Santander, Guón, Lugo et Santiago de Compostela
  22. Abbaye de Cluny, historique
  23. S'endreuler : reprendre des forces en patois morvandiau (E. de Chambrure - 1878)
  24. Soupe du fond : ceux qui connaissent les ragoûts traditionnels morvandiaux savent bien que c'est au fond du pot que l'on trouve le meilleur et surtout le plus consistant !
  25. Donner la nouvelle : comme dans toutes les sociétés rurales le voyageur devait se présenter à ses hôtes et donner des informations sur les lieux traversés. Cela permettait de faire le lien avec la famille ou des connaissances communes et de faire circuler l'information.
  26. Saint-Léonard : Saint-patron des prisonniers il était vénéré pour son pouvoir à les faire libérer. Etant donné la justice expéditive de l'époque, c'était sans doute le moyen le plus efficace d'y parvenir ...
  27. Constance de Bourgogne : fille de Robert Ier Duc de Bourgogne et de Hélie de Semur-en-Brionnais
  28. Wisigoths : peuple germanique issu des Goths, originaire de l'actuelle Ukraine et Biélorussie. Ils se répartirent en 2 groupes, les Greuthunges (Ostrogoths) et les Tervinges (Wisigoths). Ils furent tantôt alliés, tantôt adversaires de l'Empire romain et migrèrent vers l'Aquitaine et le royaume de Toulouse au début du ve siècle et furent repoussé vers la péninsule ibérique par les Francs et les Romains.
  29. Septimanie : actuel Languedoc
  30. Al-Andalûs : territoires de la péninsule ibérique conquis par les Maures
  31. Omeyyades : dynastie arabe gouvernant le monde musulman (de l'espagne à l'Iran) de 661 à 750
  32. L'Hispanie musulmane : les essais d'invasion des provinces basques et montagneuses des Pyrénées et l'extension au Nord jusqu'à Poitiers furent repoussées. Le royaume des Asturies (pays basque, Cantabrie, Asturies et Galice) resta chrétien et c'est là que la reconquista prendra racine.
  33. Almoravides : ou Marabouthinn, berbères sahariens d'origine Touareg qui fondèrent une dynastie sur le Maghreb central et l'Andalousie (1086).
  34. Al Mansour.
  35. Royaumes des Tawa'if : appelé aussi Reyes de Taïfa. Le califat d'Al-Andalus a éclaté en 1008 lors d'une guerre civile ('fitna') en de nombreux royaumes composés parfois seulement d'une citadelle.
  36. Almohades : ou Mouahhedoun, dynastie berbère régnant sur l'Afrique septentrionale et la moitié de l'Espagne de 1147 à 1269.
  37. Les croisades.
  38. dédicace d'un édifice religieux : consécration au culte de l'édifice sous l'égide d'un Saint-patron
  39. Fitna : terme arabe (fitnan au pluriel) désignant les guerres civiles. Actuellement il désigne surtout les affrontements entre musulmans sunnites et chiites
  40. Averroes
  41. Le culte des reliques
  42. La Mezquita-cathédrale de Cordoue.

 

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