L'épisode de pluie s'achevait sur le Morvan mais les cumuls étaient considérables (120 mm à Chateau-Chinon, 130mm à Saulieu, 200 mm Aux Settons, etc.).
L'onde de crue se stabilisait pourtant sur le Haut-Morvan mais elle concernait maintenant Auxerre le niveau atteignait 3.45 m et l'eau montait encore.
De même à Sens, déjà 3.64 m avec une prévision de 4.50 m dans les 36h
Le 22 janvier, la décrue était amorcée sur l'Yonne-amont (à Montreuillon), L'Armançon, le Serein et la Cure.
A Auxerre l'eau était à son maximum, 3.80m avec pourtant une tendance à la baisse.
L'onde de crue était arrivée à Sens à la cote 4.27m (équivalente à celle de 1866); elle devait atteindre dans la nuit son maximum à 4.38 m
Enfin, le 23 janvier la décrue s'amorça sur tout le bassin de l'Yonne.
Le lendemain, des pluie modérées reprirent mais la décrue se stabilisait sur le Serein et le Haut-Morvan et se poursuivait sur tout le Bassin de l'Yonne.
Tout le Morvan pansait ses plaies et même si l'inondation était moins importante dans la région que celle de 1866, les dégâts étaient considérables.
Cependant en aval, les événements n'étaient pas terminés : au confluent avec la Seine, à Montereau-Fault-Yonne, la cote de l'Yonne prévue dans les 24h se situait à 5 m.
A ceci, les deuxièmes pics de crue, en particulier ceux du Loing, du Grand Morin et de l'Oise se rejoignirent dans la Seine provoquant à Paris l'inondation la plus mémorable des temps modernes.
Aux dires des experts de l'époque, elle aurait été certes importante de toutes façon mais ce qui en a fait une catastrophe c'est la concomitance des pics de crue de tous ses affluents.