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Histoire

Les communautés taisibles

parsonneries et Huis en Morvan

Le Morvan d'antan


Les communautés taisibles en Morvan


 

Dans cette vieille maison de Montreuillon où lui-même enfant s'imprégnait de la parole des anciens, il était entouré de quelques uns de ses petits et arrières-petits-enfants.
Leurs yeux attentifs brillaient de l'imminence du mystère…
et "Jean-l'aviateur" racontait ... …!

 

Vous avez remarqué, en allant de Montreuillon au lac des Settons, le grand nombre de lieux‑dits s'appelant l'"Huis" ou "Les" suivit de noms de familles (par exemple l'"Huis Parthiot"10 à Brassy ou "Les Parthiot" à Montsauche).

A Montreuillon il y a "L'huis Seuillot"; à Vauclaix, en bordure de la forêt de Montreuillon, l'Huis Baudiau, l'Huis Loret, l'Huis Monliou, l'Huis Pataut. Cela remonte à très longtemps, au xiiie siècle !

Il faut s'imaginer la France de cette époque : une mosaïque de petites seigneuries plus ou moins indépendantes, livrées au gré des ambitions.

Elles perdaient leur liberté ou la recouvraient lors de guerres de voisinage qui tenaient plus du brigandage que d'épopées glorieuses.

Le Morvan dépendait de la Bourgogne qui ne reconnaissait pas l'autorité du roi de France : étant situé en limite de territoire il était exposé à toutes les représailles.

Nos ancêtres paysans vivaient misérablement et dans la peur. Ils étaient à la merci du bon vouloir de seigneurs qui pouvaient, soit les massacrer, soit les exploiter, soit les laisser vivre en paix.

Malheureusement on était loin des sympathiques chevaliers liés par un code de l'honneur comme l'école ou le cinéma voudrait bien le laisser croire avec angélisme aujourd'hui !

 

Origines des communautés taisibles

En droit féodal, la permission donnée par le Roi aux évêques, aux abbés, aux nobles et plus généralement à toutes les personnes libres, et suffisamment riches, de posséder des fiefs, amena un grand nombre de seigneurs à s'installer dans le Morvan.

Ainsi, au début du xvie siècle, Guy Coquille écrivait: Il n'y a point de terre sans seigneur dans le Morvan et chacun est seigneur dans tout le ressort, sur teste et col, vent et prairie, tout est à lui, forêt chenue, oiseaux dans l'air, beste au buisson, cloche qui roule, onde qui coule.

Très tôt, les seigneurs introduisirent des colons1 pour défricher et exploiter leurs domaines.

Ceux-ci relevaient généralement en Morvan du système du bordelage2 (R. Leblanc de Lespinasse, 1868), une coutume héritée directement du droit de mainmorte3 (ou de mortaille) et qui permettait entre autres au seigneur de récupérer les biens de tout paysan décédé sans héritiers vivant physiquement depuis plus d'un an et un jour avec lui.

Intérêts partagés

Les paysans

Ils durent s'organiser, d'une part pour éviter que le seigneur récupère les biens de toute une vie après un décès, mais pour que ceux-ci soient transmis aux enfants et restent dans leur famille

D'autre part pour faire fructifier au mieux leur capital, leur tenure2, fruit du travail de toute leur vie.

Enfin pour être en mesure de se défendre contre les bandits, écorcheurs4 ( de Fréminville, 1887) et soldatesque qui écumaient les campagnes pendant tout le moyen‑age.

Ce fut l'origine des "parsonneries" ou "communautés taisibles" (du verbe latin tacere, se taire), c'est à dire liées par un contrat non exprimé, tacite s'appuyant sur la parole donnée laquelle était seule valable pour ces paysans analphabètes.

Le seigneur

Lui aussi avait intérêt à ce qu'une main‑d'œuvre permanente, attachée à sa réputation d'honnêteté, de charité et d'amour de Dieu se maintienne sur ses terres.

D'autant plus qu'elle était organisée sous l'autorité d'un "Maître" élu pour son intelligence, son habileté et sa sagesse qui était son interlocuteur.

Aussi la plupart du temps les parsonneries étaient dispensées du bordelage (mais pas du devoir d'aide et du service militaire)

A Montreuillon aussi

On peut lire sur les registres paroissiaux de Montreuillon que le 18 juillet 1672 était enterrée Françoise Chappée, âgée de 60 ans, en présence de Louys Gauthé "autheur de la communauté".

Ceci tendrait à montrer qu'une communauté au moins existait à Montreuillon au xviie siècle

 

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Composition de la communauté et rôle de chacun

La communauté résultait du seul fait de la cohabitation pendant un an et un jour des membres d'une même famille (par extension, un ensemble de foyers ayant un ancêtre commun).

Cet ensemble, pour former une parsonnerie, devait vivre "au même pot, sel et chanteau de pain" (morceau coupé à un grand pain) ou encore "au même pot et au même feu", ce qui procède de la même idée.

Les membres étaient appelés des "parsonniers6", chaque homme était une "tête" dans la parsonnerie.

Les parsonniers

Les vieillards hommes et femmes étaient respectés et si en bons paysans ils ne connaissaient pas l'oisiveté, c'etait de leur propre choix et en fonction de leurs forces. S'ils devenaient inaptes au travail ils étaient considérés comme "reposants" et traités avec déférence

Le Maître et la Maîtresse

Le chef de la communauté était le "Maître" ou encore l'"Autheur".

À l'origine, c'était le père de famille, mais rapidement il fut élu. Il pouvait le rester jusqu'à sa mort mais aussi passer la main s'il sentait ses forces décliner.

Il gardait alors une place privilégiée faite de respect.

Le Maître organisait les travaux de la ferme, répartissait les tâches, tranchait les différends, traitait les affaires à l'extérieur.

Il faisait les acquisitions au nom de la communauté mais il s'attachait à ne pas conclure d'affaires importantes sans avoir recueilli l'avis de ses parsonniers, des hommes uniquement, car les femmes ne "formaient pas tête".

Ces dernières tenaient néanmoins leur place dans la communauté, non seulement par le travail important imposé à chacun, de l'enfance à la vieillesse dans le monde paysan, mais également par un certain nombre de droits qui leur étaient tacitement reconnus.

La plus entendue parmi les femmes était élue "Maîtresse". Elle n'était généralement pas l'épouse du Maître pour éviter la concentration des pouvoirs.

Elle répartissait les tâches, présidait aux soins du ménage, organisait les repas, ... accouchait les femmes.

En un mot elle était responsable à la fois du feu et du pot !

Pour le principe, les élections étaient validées par le seigneur propriétaire qui enfermait les mains du Maître dans les siennes : le contrat était ainsi signé !

 

Les communautés taisibles apparurent vers la fin du xiiie siècle pour atteindre leur apogée au xvie siècle, s'éteindre à la révolution et disparaître complètement à la fin du xixe siècle.

 

 

Fonctionnement et biens de la communauté

Le fonds de la communauté se composait : des biens anciens, des acquisitions faites pour le compte commun avec les économies, des bestiaux de toute nature, de la caisse commune.

Pourtant chacun avait son "pécule" composé de la dot de sa femme et des biens qu'il avait pu recueillir par succession.

Tout homme, membre de la communauté, qui mourait non marié, ne transmettait rien à personne.

C'était une tête de moins dans la communauté et sa part revenait aux autres en entier, mais le cas était rare.

Car à cette époque où il fallait enfanter entre 15 et 20 ans parce qu'on mourait entre trente et quarante ans, on ne demandait pas aux jeunes s'ils souhaitaient se marier ou non, l'intérêt de la communauté primait et il était vital qu'il y ait des enfants !

Généralement le nombre de "têtes" de la communauté ne pouvait pas décroître : si un homme mourait et qu'il laissait des enfants, chacun des garçons devenait une "tête" de la communauté du seul fait d'y être né.

Si c'était des filles, elles avaient droit à une dot.

En outre, elles partagaient avec les garçons le "pécule" de leur père, s'il en avait un.

Elles ne pouvaient cependant rien prétendre sur les biens de leur père car elles risquaient de transmettre une part de la communauté à l'extérieur.

 

Les femmes

Les femmes et les filles, même si elles ne "faisaient pas tête" pouvaient y rester autant qu'elles le désiraient en travaillant. Elles étaient nourries et soignées si elles étaient malades.

Si elles se mariaient en dehors (ce qui arrivait le plus souvent, sauf dans des communautés très importantes groupant plusieurs familles descendant de l'ancêtre commun), la communauté les dotait en argent comptant.

Ces dots une fois payées, elles n'avaient plus rien à prétendre, ni elles ni leurs descendants, sur les biens de la communauté.

Si elles devenaient veuves, elles pouvaient revenir y vivre dans les mêmes conditions qu'avant leur mariage.

Quant aux femmes de l'extérieur qui épousaient un membre de la communauté, leur dot entrait dans les biens propres de son mari.

Elles devaient cependant verser une somme fixée à l'avance représentant la valeur du mobilier livré à leur usage.

Si elles devenaient veuves, elles avaient le droit de rester dans la communauté et d'y vivre avec leurs enfants.

Si elles désiraient se retirer, on leur rendait la somme qu'elles avaient versée en y entrant.

 

 

Vie quotidienne

Il fallait pouvoir se plier aux exigences communautaires et aux diverses traditions

Il semblerait cependant que la "direction" de la communauté ait été facilitée par le fait que chacun s'y maintenait volontairement, et y trouvait donc plus d'avantages que d'inconvénients.

La ferme pouvait comprendre plusieurs édifices. Parfois elle était aménagée en "maison-forte" pour être en mesure de se défendre des brigands.

Le centre de la maison principale était une vaste salle. Elle était chauffée par une grande cheminée centrale, parfois par deux, une à chaque extrémité.

Les parsonniers s'y réunissaient autour du Maître; c'est là que se prenaient les repas, que se déroulaient les veillées, que se concluaient les marchés avec les étrangers.

Le centre était occupé par une immense table, flanquée de bancs. Accrochés au plafond, enveloppés dans des linges, des jambons et des pièces de lard ... Mais aussi, au dessus de la flamme entretenue en permanence, trônait le symbole de la communauté, le "pot" où se cuisaient les aliments.

Donnant sur cette pièce, un corridor dans lequel débouchaient les portes des chambres, véritables cellules monacales où chaque ménage avait son domicile personnel.

Les chambres comprenaient peu de meubles: deux ou trois lits selon le nombre d'enfants, un coffre, une armoire, une table, deux sièges, quelques ustensiles ...

Leurs distractions différaient peu de celles des autres paysans. Le dimanche, ils se reposaient entre les offices religieux, ils jouaient aux quilles, ils parlaient entre eux.

Une différence malgré tout : chez eux comme ailleurs, les animaux avaient besoin de soins, même le dimanche; comme ils étaient nombreux, une répartition judicieuse du travail leur donnait une liberté supplémentaire

 

Spiritualité, morale et éthique

Les communautés avaient à cœur de cultiver les valeurs d'honnêteté, de charité et d'amour de Dieu.

Tout pèlerin, vagabond ou mendiant se présentant était accueilli, soigné et nourri car "c'était Dieu qui l'envoyait pour leur rappeler qu'il y avait plus pauvre qu'eux" (et pourtant ce n'était pas l'opulence ...!).

Comme dans les monastères, la Maîtresse prévoyait toujours "la part du pauvre" qui était plus ou moins symbolique selon les périodes, mais il est certain que si aucun "haire7" ne se présentait, ladite part était remise dans le ragoût du lendemain !

Les devoirs religieux étaient strictement accomplis et la foi habitait toute leur vie.

Quand l'heure était venue le soir en fin de veillée, le Maître disait solennellement "enfants ... la prière !" tout le monde s'agenouillait et le Maître ou un ancien dirigeait les complies8. Ensuite tout le monde allait se coucher

Individuellement tout acte quotidien se faisait sous le regard de Dieu. L'angélus le leur rappelait trois fois par jour

Il sonnait à l'"heure solaire" comme on dit en Morvan, 6 heures, midi et 18 heures (même si à Montreuillon aujourd'hui la cloche sonne à 7 heures, midi et 19 heures, la tradition passant à l'heure d'été ...!).

Récupérations

Ce concept de communauté taisible qui perdura depuis le xiiie siècle pour s'achever à la révolution et au début du xixe siècle fut l'objet de tentatives de récupération politique aux xixe et xxe siècles : en 1840, Dupin attira l'attention sur la communauté des Jault qui fut dissoute en 1847.

La Démocratie chrétienne présenta en 1848 dans son journal "l'Ere nouvelle" ces parsonneries comme une démonstration réussie de l'application de sa démarche politique socio-chrétienne.

Plus tard en mars 1920, le congrès de la SFIO présenta au contraire cette communauté comme "un exemple concret, probant, de communisme déjà pratiqué";

L'un de ses descendants fut même invité à publier dans le journal "l'Humanité" un feuilleton racontant sous un éclairage marxiste, l'histoire de ses ancêtres...!

Vanité que tout cela ! comme développé plus haut, il s'agissait en réalité :

  • pour le seigneur de s'assurer d'une main d'oeuvre bon marché et fiable pour s'acquitter du lourd travail d'essartage11 et de mise en valeur de son domaine.
  • pour les parsonniers d'être dispensés de taxes, de transmettre leur héritage et de se garantir une relative sécurité.

L'église joua un grand rôle pendant toute cette période en contrôlant les comportements individuels et collectifs.

C'est pourquoi le fonctionnement des parsonneries était très proche de celui des communautés religieuses et plus particulièrement celui des prieurés du xesiècle où des chanoines laïcs mariés vivaient sous la règle de Saint‑Augustin.

Il faut dire que pour tout le monde rural, en communauté ou pas, il y avait ce que Dieu permettait et ce qui lui déplaisait, les religieux étant juges de l'un et de l'autre ...!

Le vent révolutionnaire emporta ces structures sociales parce que les contraintes politiques et administratives avaient disparu et les mentalités avaient évoluée vers une grande soif de liberté : ces communautés n'avaient dès lors plus de raisons d'être !

 

 

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Les "Huis"

Le Morvan, et tout spécialement le Morvan granitique situé entre les vallées de l'Yonne et de la Cure, semble être la seule partie de notre territoire national où existe une telle densité de lieux-dits dont la dénomination commence par "l'Huis" en général suivi d'un patronyme.

De nombreux auteurs se sont penchés sur cette particularité sans trouver jusqu'ici de réponse certaine et le plus souvent cela s'est transformé en discussion entre experts concernant l'etymologie.

De l'avis général, huis signifie "porte de maison", et par extension "maison" mais on trouve aussi des "Meix" (de mansa, maison), des "Chez", des "Les" qui localisent également des familles.

Repoussant la fatuité de vouloir donner ici la preuve incontestable, nous risquerons néanmoins une hypothèse.

Elle rejoint l'idée de l'équipe de l'université de Bourgogne qui pensait que les Huis étaient de petits alleux9

Les parsonneries n'étaient pas propriétaires de tout le domaine qu'elles exploitaient, elles en avaient l'usufruit pendant plusieurs siècles au point de souvent acquérir les droits de par la "coutume muette".

Et si l'on s'en tient aux recherches de E. Chenon - 1888 sur l'origine du franc‑alleu, il cite : "c'est la nature qui l'a créé. Les héritages sont naturellement libres ; c'est le titre de servitude qu'il faut rechercher ..."

On sait que c'est entre le xiie et le xviie siècle que les moines et autres seigneurs ont fait cultiver des parties de leurs terres par des colons.

C'est aussi à cette époque que sont apparus dans les textes les premiers "Huis" : 1252, l'Huis-la-Gaité, 1316 l'Huis-au-Page, 1330 l'Huis-Bauché, 1426 l'Huis-Gourain, 1571 l'Huis-Belin. (J. Bruley 1978).

Pour nous, les Huis sont les implantations d'anciennes communautés taisibles.

Pour le prouver de façon absolue, il faudrait choisir un nombre suffisamment représentatif d'huis portant le nom d'une famille, remonter la filiation, et constater si les actes paroissiaux ou notariaux signalent l'existence d'une communauté.

Mais les registres paroissiaux ne remontent dans les meilleurs cas pour cette région qu'au xviie siècle. L'enquête ne serait pas simple et nos ancêtres, là où ils sont doivent bien rire de nous voir nous agîter pour prouver une telle évidence !

 

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Michel Partiot Académie du Morvan ‑  avril 2014

(à partir du fond documentaire de Jean Partiot Académie du Morvan†)

 

Bibliographie

  • Anglade J., 1984 - Les bons dieux, (Roman), Ed. France Loisirs - Paris - 306 p.
  • Bachelin H., 1981 - Les Parsonniers, Ed. Librairie Guénégaud - Paris-180 p. (post mortem)
  • Bachelin H., 1919 - Le village ou ceux du Morvan à la fin du xixe siècle, Ed. Flammarion - Paris. 2e édition, 1981 - Librairie Guénégaud - Paris, 252 p. (post mortem)
  • Baudiau J-F., 1854 et 1867. Morvand ou Essai géographique, topographique et historique sur cette contrée, 1re édition en 2 volumes, 1854 Ed. Fay père et fils - Nevers. 2e édition en 3 volume 1865-1867 Ed. Librairie Guenegaud-Paris.
  • Bruley J., 1966 - Le Morvan cœur de la France-tome II, Ed. La Morvandelle, Paris, 581 p.
  • Chambrure E. de, 1978 - Glossaire du Morvan, Ed. Laffite Reprints - Marseille- Réimpression de l'édition de 1878 de H. Champion - Paris et Dejussieu Père et Fils - Autun - 966 p..
  • Charrault L., 1933, Dans l\'ombre du Morvan, Ed. Lai Pouèlée - Chateau-chinon- 263 p.
  • Chenon E., 1888 - L'histoire des alleux en France, Ed. L.Larose et Forcel - Paris - 260 p.
  • Dussourd H., 1979 - Au même pot et au même feu ..., Ed. G.-P. Maisonneuve et Larose - Paris - 157 p.
  • Fréminville J. de; 1887 - Les écorcheurs en Bourgogne (1435 - 1445) - Etude sur les compagnies franches au xve siècle, Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon - tome X - réédition 2012 Ed. Le livre d'histoire-Lorisse, 274 p.
  • Leblanc de Lespinasse R., Notice sur les redevances roturières du Nivernois appelées bordelages In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1868, tome 29. pp. 140-155.
  • Régnier, M. Académie du Morvan,1975 La seigneurie de Château-Chinon aux xviie et xviiiesiècles , Bull n° spécial (7 et 8) Académie du Morvan, Château-Chinon, 83 p.
  • Vincenot,H., 1982 - Les étoiles de Compostelle, (Roman), Ed. Denoël - Paris - 315 p.

 

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Notes

  1. Colons : paysans libres mais attachés à leur tenure
  2. Bordelage : redevance consistant en une part de la production agricole que les paysans devaient payer au seigneur en nature ou en argent.
  3. Mainmorte : tous les biens du serf ou du paysan mort sans héritiers vivant avec lui revenaient au seigneur. Ce dernier pouvait alors de par le "droit d'échute" récupérer la terre
  4. Tenure : terre ayant un statut, de franc-alleu (héritage libre de tous devoirs féodaux), de fief (dite de "noble tenure", terre confiée à un vassal ou feudataire à charge d'hommage envers le suzerain), ou censive ("simple tenure" roturière) soumise au cens c'est à dire à paiement
  5. Écorcheurs : mercenaires embauchés par les seigneurs pour faire la guerre et licenciés ensuite. Ces soldats au chômage vivaient alors de brigandage dans les campagnes"
  6. Parsonnier : de "parçon" en vieux français c'est à dire portion, part, partie (chaque parsonnier est un membre de la communauté)
  7. Haire : (en vieux français), pauvre hère, malheureux
  8. Complies : prière du soir, avant le coucher
  9. Franc−alleu : héritage libre de tous devoirs féodaux, y compris de droits de mutation
  10. Huis Parthiot : ce lieu-dit, cité par J. Bruley, n'existe plus aujourd'hui sur la commune de Brassy
  11. Essartage : technique agricole consistant à débrousailler un terrain pour le mettre en culture

 

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