Vers la fin du second Empire, Montreuillon comptait 1250 habitants.
l'église du xiie siècle, d'architecture romane, se dégradait au point de mettre en danger la vie des paroissiens. Il apparut alors nécessaire de la reconstruire.
Entre le 11 mai 1870, pose de la première pierre par Monseigneur Crosnier Vicaire Général, et le 5 octobre 1872, date de la consécration par I'Evêque Forcade, il ne s'écoula que 29 mois qui permirent pourtant d'ériger une construction de 35 m de longueur intérieure, 14 m de largeur, avec une flèche avoisinant les 33 m de hauteur.
Elle présentait une architecture néogothique majestueuse, une imposante nef précédant la croisée du transept, le coeur avec l'abside, un déambulatoire et une chapelle d'axe au midi.
Il fut parfois évoqué en nivernais "le cas extravagant de l'église de Montreuillon, véritable cathédrale en pleine campagne" ou encore "les églises sont située dans une perspective monumentale et leur plan vise moins à faciliter la prière du peuple chrétien (...) qu'à fournir un "décor" aux grands mariages (...)" (chanoine Roger Aubert 1952).
Quoiqu'en pense R. Aubert ou d'autres, il est pourtant de fait que chacun de ceux qui vivent à Montreuillon trouve en cette église ce qu'il y cherche : un lieu de paix ouvert à tous ;
Pour les uns, propice au dialogue avec Dieu ou simplement à la méditation ou l'introspection, pour d'autres, un "décors pour grandes cérémonies" ou enfin, un ouvrage témoin de l'histoire du village depuis le xiie siècle.
N'est ce pas l'essentiel ?